Perdre ses urines en plus d'être inconfortable, est un véritable handicap qui dépend beaucoup de la façon dont vous ressentez cet état souvent humiliant vis-à-vis de vous même mais aussi de votre entourage. La prise en charge rééducative est là pour vous aider à en parler et à mieux maîtriser votre quotidien.
Après chirurgie de la prostate, variable selon le type d'intervention, une incontinence peut survenir. Elle se manifeste le plus souvent à la "dynamique" c'est à dire à l'effort : toux, poids, sport, changements de position... Elle peut être aussi permanente à type de"gouttes à gouttes". Et parfois, elle peut être présente la nuit.
Parfois la continence post-opératoire se rétablit progressivement après l'intervention en fonction de la préservation ou non du sphincter urinaire, de la durée du sondage, de l'âge du patient mais l'incontinence peut survenir à des degrés plus ou moins importants.
Dans le cas d'incontinence massive et permanente, la place de la rééducation est à discuter. Mais il est bon cependant de tenter quelques séances pour juger ou non de la réelle efficacité.
Pouvoir en parler avec son entourage et notamment avec sa compagne afin d'assumer moins difficilement ce suivi post-opératoire, est primordial. Le fait de cacher, de minimiser les fuites urinaires
entraîne une méconnaissance qui peut engendrer une angoisse supplémentaire.
La rééducation est efficace s'il n'y a pas eu de dommage irréversible du sphincter urinaire durant l'intervention et si elle est pratiquée par un kinésithérapeute spécialisé dans cette technique. L'amélioration peut prendre entre deux mois, six mois et un an selon chaque cas.
La rééducation pelvi-périnéale a pour objectif de vous aider à récupérer le plus rapidement possible et avec une meilleure qualité votre continence, en renforcant la tonicité des muscles de "soutien pelvien" qui servent de "verrou" à la vessie.
En post-opératoire, elle est prescrite par votre urologue si les fuites sont modérées et persistantes.
|
|
|